Nombre de demandes
En 2023, 35 507 personnes ont introduit une demande de protection internationale à l’Office des étrangers (OE). Ce chiffre inclut les 284 personnes arrivées en Belgique dans le cadre d’une réinstallation.
Le nombre total de demandeurs est légèrement inférieur par rapport à 2022, quand 36 871 personnes ont introduit une demande de protection. On observe donc une baisse de 3,7%. Au cours des 7 premiers mois de 2023, le nombre mensuel de demandeurs n’a pas dépassé les 3 000 personnes. D’août à décembre, le seuil des 3 000 personnes a été franchi chaque mois, avec un pic en octobre (3 740 personnes).
En 2023, la moyenne mensuelle des demandeurs enregistrés à l’OE était de 2 959, contre 3 073 en 2022.
En 2023, 67,6% des demandeurs étaient des hommes, contre 32,4% de femmes. Pour certains pays, comme l’Afghanistan, la proportion des hommes est nettement plus élevée (89%).
En 2023, les principaux pays d’origine des demandeurs de protection internationale en Belgique étaient la Syrie, l’Afghanistan, la Palestine, la Turquie, et l’Erythrée.
En 2023, 5 918 personnes ont introduit une demande subséquente de protection internationale. En pourcentage, la part des demandes subséquentes a augmenté dans le nombre total des demandes par rapport à l’année précédente (16,7% en 2023, contre 12,6% en 2022). Pour certains pays parmi les 10 principaux pays d’origine, comme l’Afghanistan (31,8%) et la Moldavie (32,9%), la proportion des demandes subséquentes reste particulièrement élevée.
En 2023, l’OE a enregistré 2 594 demandeurs de protection internationale qui se déclarent mineurs étrangers non accompagnés, soit une baisse de 32,7% par rapport à 2022. Après examen par le service des Tutelles, 1 660 d’entre eux sont provisoirement reconnus comme mineurs d’âge. Ces examens ne sont pas encore tous terminés. Parmi les demandeurs de protection internationale qui se déclarent mineurs étrangers non accompagnés, il y avait 87% de garçons. 26% d’entre eux sont originaires d’Afghanistan, 18% d’Erythrée et 15% de Syrie.
Pour des informations plus détaillées sur les demandeurs, reportez-vous aux rapports statistiques mensuels sur le site de l’Office des étrangers.
Nombre de décisions
En 2023, le CGRA a pris 25 356 décisions pour un total de 29 885 personnes. Par rapport à 2022, il s’agit d’une hausse de 23,6% (en nombre de dossiers). Cette augmentation a été réalisée grâce au recrutement de nouveaux officiers de protection, qui étaient en moyenne 15% plus nombreux en 2023. Le CGRA a également poursuivi ces actions spéciales pour renforcer son efficience tout en préservant la qualité des décisions et en prenant en compte le bien-être des collaborateurs.
Dans 43,5% des décisions finales prises en 2023, le CGRA a estimé que le demandeur relevait effectivement d’un statut de protection internationale. Ce taux de protection était légèrement supérieur par rapport à 2022 (43 %).
42% des décisions prises en 2023 étaient des décisions de reconnaissance du statut de réfugié et 1,5% des décisions d’octroi du statut de protection subsidiaire.
En 2023, le plus grand nombre de statuts de réfugié ont été octroyés à des Syriens (2 689), des Afghans (2 595), des Erythréens (1 770) et des Burundais (1 187). Le plus grand nombre de statuts de protection subsidiaire ont été octroyés en 2023 à des Yéménites (152), des Somaliens (127), des Syriens (57) et des Irakiens (16).
Le nombre de décisions d’irrecevabilité (qui concernent principalement des demandes subséquentes et des demandes de personnes qui se sont déjà vu accorder un statut de protection dans un autre État membre de l’UE) a diminué par rapport à l’année 2022, mais en proportion, leur niveau reste élevé : ces décisions représentaient 15,8% du total, contre 17,9% en 2022. Ces dossiers doivent être traités prioritairement. Si l’on ne tient pas compte des décisions d’irrecevabilité, le taux de protection est de 52,3%.
Bien que le CGRA ait pris près de 30 000 décisions en 2023, la charge de travail a poursuivi sa hausse pour s’établir à 26 525 dossiers (31 998 personnes). Cette augmentation est due à deux facteurs. Premièrement, malgré une productivité en hausse, la moyenne mensuelle du nombre des demandes dépassait celle des décisions. Deuxièmement, l’Office des étrangers a transmis un nombre nettement plus important de dossiers au CGRA en 2023 : il s’agissait en moyenne d’un nombre de dossiers concernant plus de 3 000 demandeurs par mois.