L’objectif du présent rapport consiste à dresser un état des lieux de la situation sécuritaire à Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA). Il porte en particulier sur la période allant du 1er janvier 2023 au 15 mars 2024. Ce rapport est une mise à jour partielle du COI Focus daté du 25 novembre 2021, qui porte sur la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays.
Alors que la situation sécuritaire reste instable en République centrafricaine (RCA), les groupes armés étant principalement présents le long des frontières du pays, les sources relèvent le « calme relatif » qui règne à Bangui. L'autorité et le contrôle de l'État sont surtout concentrés dans la capitale tandis que le gouvernement n'a que peu de pouvoir dans les autres régions du pays. L’International Crisis Group (ICG) pointe toutefois trois facteurs d’instabilité du pouvoir central dans la capitale, à savoir la dérive autoritaire du gouvernement dans ses tentatives de révision de la Constitution, la crise financière et les divisions au sein des forces de sécurité nationales, suite à des nominations ayant eu lieu sur base de critères ethniques au sein de la garde présidentielle.
Des patrouilles sont effectuées quotidiennement dans les artères de la capitale, notamment par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) et les Forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines, ce qui a eu pour effet de diminuer les crimes et délits. Ces opérations ont lieu pour la plupart dans les quartiers musulmans de la capitale du fait d’allégations de collusion avec des groupes armés.
D’après les données de l’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) consultées pour la période allant du 1er janvier 2023 au 29 février 2024, les parties combattantes présentes à Bangui et impliquées dans des incidents sont la MINUSCA, le groupe Wagner, les Forces armées centrafricaines (FACA) et des groupes armés non identifiés. La plupart des unités des FACA opèrent sous le commandement du groupe russe Wagner, avec l’accord de l’entourage proche du président Touadéra qui bénéficie de la protection du groupe. Les opérations menées à Bangui sont contrôlées par la présidence alors que celles menées en dehors de la capitale sont dirigées par le groupe Wagner. Ce groupe, qui a commis de graves atteintes aux droits humains, a toujours la mainmise sur des mines à l’extérieur de Bangui, ainsi que sur certains points de contrôle routiers, ce qui complique les déplacements hors de la capitale.
L’ACLED a enregistré vingt-deux incidents et neuf morts à Bangui, pour la période concernée. Les attaques menées par diverses forces combattantes constituent la majorité des violences dirigées contre les civils. A cela s’ajoutent deux cas d’enlèvements, un affrontement armé et une explosion. Le Secrétaire général des Nations unies affirme que Bangui figure parmi les zones à priorité moyenne en ce qui concerne la protection des civils, c’est-à-dire que les menaces nécessitent une intervention énergique en prévention d’une escalade. Les incidents impliquant des travailleurs humanitaires sont au nombre de 24 en 2023 pour la sous-préfecture de Bangui, sur un total de 169 pour tout le pays.
Depuis mai 2023, le quartier Point kilométrique 5 (PK5) du troisième arrondissement de Bangui, à majorité musulmane, connaît une augmentation de l’insécurité, avec du racket, des enlèvements, des actes d’intimidation commis par le groupe Wagner, les FACA, des criminels et des anciens groupes d’auto-défense.
Pour la sous-préfecture de Bangui, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) relève plus de 25.000 personnes déplacées internes (PDI) et plus de 15.000 personnes rentrées chez elles (entre février 2023 et janvier 2024).
S’agissant de l’impact de la violence sur la vie quotidienne, la rentrée scolaire a pu avoir lieu en septembre 2023 dans la majorité des écoles de la capitale, même si des problèmes de matériel et d’infrastructures ont été notés. L’OCHA affirme que 41 % de la population se trouve en situation d’insécurité alimentaire critique. En 2024, ce sont les secteurs de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, de la sécurité alimentaire, de la santé et de la protection, qui compteront le plus grand nombre de personnes dans le besoin. Bangui fait partie des cinq préfectures comptabilisant le plus grand nombre de ces personnes, même si la situation humanitaire s’est améliorée en 2023, en particulier dans les grandes villes et dans le sud-ouest du pays.
Beleid
Het beleid dat de commissaris-generaal voert, is gestoeld op een grondige analyse van nauwkeurige en actuele informatie over de algemene situatie in het land van oorsprong. Die informatie wordt op professionele manier verzameld uit verschillende objectieve bronnen, waaronder het EUAA, het UNHCR, relevante internationale mensenrechtenorganisaties, niet-gouvernementele organisaties, vakliteratuur en berichtgeving in de media. Bij het bepalen van zijn beleid baseert de commissaris-generaal zich derhalve niet alleen op de op deze website gepubliceerde COI Focussen opgesteld door Cedoca, dewelke slechts één aspect van de algemene situatie in het land van herkomst behandelen.
Uit het gegeven dat een COI Focus gedateerd zou zijn, kan bijgevolg niet worden afgeleid dat het beleid dat de commissaris-generaal voert niet langer actueel zou zijn.
Bij het beoordelen van een asielaanvraag houdt de commissaris-generaal niet alleen rekening met de feitelijke situatie zoals zij zich voordoet in het land van oorsprong op het ogenblik van zijn beslissing, maar ook met de individuele situatie en persoonlijke omstandigheden van de asielzoeker. Elke asielaanvraag wordt individueel onderzocht. Een asielzoeker moet op een voldoende concrete manier aantonen dat hij een gegronde vrees voor vervolging of een persoonlijk risico op ernstige schade loopt. Hij kan dus niet louter verwijzen naar de algemene omstandigheden in zijn land, maar moet ook concrete, geloofwaardige en op zijn persoon betrokken feiten aanbrengen.
Voor dit land is geen beleidsnota beschikbaar op de website.