Situation sécuritaire

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Le présent rapport dresse un état des lieux de la situation sécuritaire au Mali. Il porte sur la période allant du 1er juin au 31 décembre 2021.

Ce document met à jour le COI Focus Mali Situation sécuritaire daté du 29 juin 2021. Les recherches pour cette actualisation ont été clôturées le 10 janvier 2022.

Le conflit au Mali débute en janvier 2012 lorsque des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), soutenus par des groupes islamistes, se soulèvent contre le gouvernement central de Bamako pour obtenir leur indépendance. Malgré l’envoi de troupes par la France et les Nations unies en 2013 ainsi que la signature d’un Accord de paix en 2015 entre les groupes armés gouvernementaux et ceux de la rébellion touareg, les affrontements se sont poursuivis au Mali. Les groupes islamistes, exclus de l’Accord précité, ont continué leur progression et avancé vers le centre et le sud du pays.

Le Mali a connu deux coups d’Etat en l’espace de neuf mois, en 2020 et 2021. Le colonel Assimi Goïta, leader de la junte qui avait déclenché une mutinerie en août 2020, a pris le siège de la présidence en mai 2021. Après avoir planifié l’organisation des élections en février 2022, Goïta a informé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de son intention d’organiser des élections après une période de transition de cinq ans. Suite à cette annonce, la CEDEAO a pris des sanctions exceptionnelles.

En même temps, la France a annoncé vouloir réduire de moitié le nombre de soldats présents sur le sol malien. En décembre 2021, elle a fermé, dans le nord du Mali, trois bases militaires qui ont été transférées aux Forces armées maliennes (FAMA). Plusieurs informations et photos révélées par la presse ont montré l’existence des troupes russes sur le sol malien. Selon les sources citées par la presse, un accord serait conclu par l’Etat malien avec une société militaire russe (Wagner Group) pour l’envoi d’un millier de mercenaires qui devraient aider les FAMA dans leur combat contre les djihadistes.

En raison de problèmes politiques et sécuritaires, le Mali est encore loin d’atteindre les objectifs de l’Accord de paix et, selon les sources consultées, les dispositions concernant la sécurité et la défense n’ont que « très peu avancé » durant les derniers mois de 2021.

Le Secrétaire général au Conseil de sécurité des Nations unies (SG-NU) constate dans ses rapports « la poursuite de la dégradation de l’état de sécurité au Mali, qui se caractérise par une augmentation des attaques visant les civils et les soldats de la paix dans le centre et le nord du pays et par l’extension de la menace terroriste dans le sud ». Selon les sources consultées, les attaques asymétriques contre les forces armées sont en hausse tandis que les groupes terroristes ont étendu leur présence et leur influence, ont continué à attaquer des villages, à tuer et kidnapper des civils et à attaquer des objectifs stratégiques de l’Etat ainsi que des écoles et des centres de santé.

Bien qu’en 2021 le nombre d’incidents violents répertoriés soit similaire à celui de 2020, le nombre de personnes tuées en 2021 est en baisse par rapport à l’année précédente. Selon les données de l’ONG américaine Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), 1.915 morts (militaires, civils et combattants non-étatiques tous confondus) ont été enregistrés en 2021 suite aux violences, contre 2.854 en 2020. Selon ces mêmes statistiques, durant 2020 et 2021, Mopti est la région la plus impactée par les violences, suivie de Gao, Ségou, Tombouctou, Ménaka et Koulikoro.

Une croissance exponentielle du nombre d’enlèvements est observée en 2021 : il y a eu plus d’enlèvements au cours des huit premiers mois de 2021 qu’au cours de n’importe quelle année complète. De juin à septembre 2021, dans le centre du Mali, le nombre d’enlèvements de civils ainsi que de vols de bétails, de céréales et de biens a augmenté ; Bandiagara, Douentza et Ménaka sont les cercles les plus touchés par ce phénomène.

La situation des droits humains s’est constamment détériorée durant l’année 2021, des centaines de cas de violations et d’atteintes aux droits humains ayant été documentés par la MINUSMA. La plupart de ces atteintes sont répertoriées au nord et au centre du pays, mais le sud et la capitale n’ont pas été épargnés. Selon l’ONU, le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que les violences sexuelles contre les mineurs se sont généralisés durant le dernier trimestre de 2021.

En 2021, les groupes djihadistes actifs au Mali sont les principaux responsables d’actes de violences et de violations des droits de l’homme à l’encontre de civils, mais les milices communautaires ont également tué et enlevé des dizaines de civils selon les sources consultées. Dans la spirale de la violence s’ajoutent les FAMA, suspectées de plusieurs dizaines de violations de droits humains.

Les civils ont continué d’être victimes de différentes formes de violence en 2021 : meurtres, enlèvements, menaces, torture, EEI, attaques et occupation de villages, taxes illégales et nombreux actes de banditisme. Du 1er octobre au 15 décembre 2021, les statistiques de l’ONU comptent 324 attaques contre des civils, qui se sont soldées par 80 tués, 95 blessés et 90 personnes enlevées.

Les forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que les forces internationales et la MINUSMA sont constamment ciblées par des attaques asymétriques. De juillet à décembre 2021, l’ONU a documenté 137 attaques asymétriques contre les forces armées et contre les groupes armés signataires : 87 se sont produites dans le nord, 45 dans le centre et 4 dans le sud. La plupart des attaques ont eu lieu dans le nord du Mali, là où les groupes extrémistes cherchent à étendre leur champ d’action.

Selon le SG-NU, le Centre Mali est resté « l’épicentre de la violence » durant les six derniers mois de 2021. La majorité des attaques contre les civils ainsi que la plupart des violations et atteintes aux droits humains ont été enregistrées dans cette région. Néanmoins, l’insécurité a continué de s’étendre dans certaines zones du sud à cause de l’absence des forces armées de l’Etat dans les zones rurales du Centre Mali.

Fin septembre 2021, le Mali recensait 401.736 personnes déplacées internes, un nombre en augmentation de 6 % par rapport à celui de juillet 2021.  

Selon les chiffres officiels, en décembre 2021, 1,3 millions de personnes avaient besoin d’une aide alimentaire immédiate, et plus de 2 millions de personnes nécessitaient une assistance sanitaire. La présence des autorités de l’Etat demeurait limitée en dehors des centres des régions et des cercles.

La situation humanitaire était « désastreuse » durant le troisième trimestre de 2021 selon le SG-NU et elle a continué à se détériorer depuis lors. Les acteurs humanitaires, moins nombreux, doivent faire face à divers défis : réduction des possibilités de déplacements, financement insuffisant et attaques à leur encontre. Au total, 171 organisations nationales et internationales sont présentes au Mali et la plupart opèrent dans le nord et le centre du pays.

Beleid

Het beleid dat de commissaris-generaal voert, is gestoeld op een grondige analyse van nauwkeurige en actuele informatie over de algemene situatie in het land van oorsprong. Die informatie wordt op professionele manier verzameld uit verschillende objectieve bronnen, waaronder het EASO, het UNHCR, relevante internationale mensenrechtenorganisaties, niet-gouvernementele organisaties, vakliteratuur en berichtgeving in de media. Bij het bepalen van zijn beleid baseert de commissaris-generaal zich derhalve niet alleen op de op deze website gepubliceerde COI Focussen opgesteld door Cedoca, dewelke slechts één aspect van de algemene situatie in het land van herkomst behandelen.

Uit het gegeven dat een COI Focus gedateerd zou zijn, kan bijgevolg niet worden afgeleid dat het beleid dat de commissaris-generaal voert niet langer actueel zou zijn.

Bij het beoordelen van een asielaanvraag houdt de commissaris-generaal niet alleen rekening met de feitelijke situatie zoals zij zich voordoet in het land van oorsprong op het ogenblik van zijn beslissing, maar ook met de individuele situatie en persoonlijke omstandigheden van de asielzoeker. Elke asielaanvraag wordt individueel onderzocht. Een asielzoeker moet op een voldoende concrete manier aantonen dat hij een gegronde vrees voor vervolging of een persoonlijk risico op ernstige schade loopt. Hij kan dus niet louter verwijzen naar de algemene omstandigheden in zijn land, maar moet ook concrete, geloofwaardige en op zijn persoon betrokken feiten aanbrengen.

Voor dit land is geen beleidsnota beschikbaar op de website.

Land: 
Mali

Informatie over de asielprocedure op maat van de asielzoeker, vindt u op : asyluminbelgium.be.