Situation sécuritaire 24 mars 2017 - 14 septembre 2017

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Le présent COI Focus vise à faire le point sur les conditions de sécurité en Turquie depuis 12 juillet 2015, date qui annonce la rupture du cessez-le-feu entre les autorités turques et le Parti des travailleurs du Kurdistan (Partiya Karkeren Kurdistan, PKK), et plus spécifiquement entre le 24 mars 2017 (date de la précédente mise à jour) et le 14 septembre 2017.

La situation sécuritaire en Turquie demeure principalement influencée par le conflit entre le PKK et les autorités turques. Celui-ci s’est traduit, entre mars et septembre 2017, par des attaques et des affrontements armés entre militants du PKK et forces de sécurité turques dans le sud-est du pays.

Depuis la fin du cessez-le-feu au mois de juillet 2015, des combats ont lieu pratiquement tous les jours entre le PKK et les forces de sécurité turques. Entre août 2015 et avril 2016, les combats les plus intenses ont eu lieu dans des zones urbaines placées sous couvre-feu par les forces de sécurité turques pour tenter d’en reprendre le contrôle aux groupes armés kurdes. A partir du mois de mai 2016, les combats ont progressivement quitté les villes et actuellement, ils ont lieu presqu’exclusivement dans les zones rurales. International Crisis Group constate une baisse d’intensité des combats et des victimes depuis novembre 2016 et parle de combats « de basse intensité » en 2017.

Les affrontements se produisent dans l’est et surtout le sud-est de la Turquie. La grande majorité d’entre eux - et ceux ayant causé 90% des victimes, tant militaires que civiles en 2017 - ont eu lieu dans les zones rurales des provinces de Diyarbakir, Mardin, Sirnak, Hakkari et Bitlis.

Dans le contexte de ces affrontements, d’après des sources non gouvernementales, plus de 400 civils ont été tués depuis l’été 2015.

Depuis juillet 2015, plus de 252 couvre-feux ont été décrétés dans des localités de l’est et du sud-est, dont plus de la moitié dans la province de Diyarbakir. Plusieurs observateurs internationaux ont reproché aux autorités turques un usage abusif et indiscriminé de la force qui a eu pour résultat la mort de civils et des destructions de quartiers entiers, ainsi que d’autres graves violations des droits de l’homme durant ces couvre-feux en 2015 et 2016.

A la date du 17 août 2017, seuls trois couvre-feux étaient en vigueur dans trois 3 districts ruraux des provinces de Diyarbakir, Hakkari et Bitlis.

Depuis 2016, les autorités se sont attelées à de vastes campagnes de reconstruction de zones affectées par les combats.

La Turquie a été frappée par de nombreux attentats terroristes en 2015 et 2016, mais depuis janvier 2017, aucun attentat terroriste ou autre incident sécuritaire notable n’est à déplorer en dehors du sud-est.

Politique de traitement

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité.

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site web.

Land: 
Turquie