Gaza. Situation sécuritaire

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Ce rapport met à jour un précédent document publié le 7 juin 2019. Il dresse un état des lieux de la situation sécuritaire dans la bande de Gaza, examinant en particulier la période allant du 1er août 2019 au 25 février 2020. La situation humanitaire ne fait pas partie des sujets qui sont traités.

Le Cedoca est confronté à une surabondance des informations disponibles portant sur la situation sécuritaire et humanitaire dans les Territoires palestiniens. Il propose ici une synthèse des principaux faits en vue de faciliter la compréhension du conflit et de ses récents développements dans la bande de Gaza.

Cette recherche a été clôturée le 25 février 2020.

Depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007 et le blocus israélien instauré ensuite, la situation sécuritaire dans la bande de Gaza est caractérisée par une alternance d’accrochages de faible niveau entre les forces israéliennes et le Hamas, parfois interrompue par une escalade de violence plus intense. Le Hamas utilise les tirs de roquettes et de mortier ainsi que la violence de certains protestataires lors de la Grande marche du retour pour contraindre Israël à relâcher le blocus sur le territoire et ses habitants. Les forces de défense israéliennes recourent quant à elles à la force militaire ou à l’intensification du blocus pour astreindre le Hamas au calme. Des escalades de violence, courtes mais intenses, surviennent lorsque l’une des parties a dépassé certaines limites. En 2014, une de ces surenchères de violence a débouché sur l’opération « Bordure protectrice », la plus dévastatrice dans la bande de Gaza depuis 2007. La dernière escalade de violence a eu lieu du 12 au 14 novembre 2019. Suite à l’assassinat ciblé par Israël d’un commandant du DIP, des centaines de roquettes ont été tirées vers Israël. En représailles, l’aviation israélienne a bombardé des cibles du DIP partout sur le territoire. Ces hostilités sont, selon la presse, les plus meurtrières depuis les violences du 14 mai 2018 à la frontière avec Israël.

Durant la période allant du 1er août 2019 au 25 février 2020, les résidents palestiniens dans la BG ont été touchés d’une part par les violences le long de la clôture de sécurité dans le cadre des protestations de la GMR et d’autre part, par les bombardements israéliens sur Gaza du 12 au 14 novembre 2019. Par ailleurs, des tirs dans la zone tampon, tant sur mer que sur terre, ont continué à se produire de façon régulière.

Selon l’OCHA, du 1er janvier 2020 au 24 février 2020, cinq victimes civiles palestiniennes dans le cadre du conflit israélo-palestinien ont été recensées dans la BG. Trois d’entre elles ont été tuées après avoir franchi la clôture alors que deux autres sont décédées suite à des blessures subies lors de manifestations en 2019 et 2018. En 2019, 66 civils (dont 7 femmes et 23 mineurs) ont été victimes dans la bande de Gaza de la violence exercée par les forces de défense israéliennes. Presque la moitié d’entre elles ont été tuées par une arme à feu, tandis que l’autre moitié a été victime des bombardements israéliens en mai et novembre 2019.

Le Hamas et Israël sont engagés dans des négociations indirectes depuis le 15 mai 2018. La progression des négociations entre les parties est rythmée par des épisodes de violence lorsque le Hamas estime qu’Israël ne remplit pas ses engagements et par des sanctions économiques lorsqu’Israël veut faire cesser la violence frontalière, comme les lancers d’engins explosifs sur son territoire. Durant la période étudiée, Israël a consenti à un allègement du blocus en étendant à 5.000 le nombre de permis permettant à des commerçants et des ouvriers gazaouis de travailler en Israël et en Cisjordanie et en acceptant l’exportation de fraises vers l’étranger. En février 2020, la presse a annoncé la mise en œuvre d’une série de mesures considérées comme les plus significatives obtenues par le Hamas depuis 2007 : octroi de 2.000 permis de travail supplémentaires, extension de la zone de pêche à 15 MN, importation de ciment, entrée d’équipement lourd dans Gaza. A plus long terme, de grands projets infrastructurels financés par des donateurs européens, la Banque mondiale et le Qatar devraient régler les problèmes chroniques de l’eau potable, du traitement des eaux usées et de la fourniture en électricité.

Politique de traitement

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité.

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site Internet du CGRA.

Land: 
Palestine, Etat de